M.B. Corrèze – Maltraitance de l’enfance

J’ai vingt-quatre ans, maman de deux enfants et séparée de leur père. Jusqu’à la date du 17 février (début de ma renaissance), j’avais été une fille affreuse, coléreuse, tellement méchante que j’avais bien mérité de me faire taper dessus par ma mère toute mon enfance par ses mains, avec un martinet, des brosses à cheveux, un balais… Oui, je pensais bien le mériter… Je méritais aussi que mes frères soient toujours absents afin de ne pas avoir à me défendre, et que mon père reste juste témoin afin de ne pas créer une nouvelle dispute avec ma mère… Je méritais aussi tous ces mots, toutes ces insultes…

A l’âge de seize ans, un an avant mon départ du foyer familial, j’ai commencé à rendre les coups et insultes à ma mère… Alors là, j’étais vraiment devenue une pourriture, de la vermine, une mauvaise fille…

Jusqu’au dix-sept février 2010, j’étais une jeune femme qui donnait l’impression que tout allait bien. Mais avec mes amis, j’étais toujours sur la défensive, agressive, avec toujours cette affreuse culpabilité… et toujours entrain d’essayer de rejeter l’affection de nouveaux amis, rejeter l’amour d’un nouvel homme, car je pensais être trop mauvaise, tellement affreuse que je ne pouvais mériter un quelconque amour… Et mes enfants… J’avais toujours dit que je reproduirais pas la violence sur mes enfants… Seulement, quand mon grand de cinq ans commençait un petit caprice, je me contenais, je contenais cette rage, cette colère dans mon ventre qui voulait sortir par de la violence physique, j’en avais des bouffées de chaleur… Jusqu’au jour où j’ai commencé à secouer mon propre fils, à voir la peur dans ses yeux de voir sa mère se transformer en monstre…un montre terrifiant presque totalement incontrôlable.

Puis mon ami, mon amour, mon homme, qui s’est montré patient avec moi, m’a parlé de Jean-Pierre Cauver et de ses méthodes… J’étais sceptique, mais aujourd’hui, je ne remercierais jamais assez mon homme et je ne remercierais jamais assez non plus Jean-Pierre qui exerce le plus beau, le plus merveilleux métier du monde…

Depuis Jean-Pierre, je suis une nouvelle femme, je peux repenser à ma mère me donnant des coups, à mon père, à mes frères… Je n’ai aucune émotion qui monte, rien… Je suis en paix avec moi-même et les autres, je suis calme, sereine, acceptant d’être aimée, donnant encore plus de douceur à mes enfants, mon fils peut faire des colères, plus rien ne se passe en moi, seulement de l’amour, de la patience, de la compréhension… Des fois, je me fâche, mais sans aucun excès…

La vie est tout simplement merveilleuse, et moi je suis quelqu’un de bien capable de toujours mieux faire, je mérite d’être aimée, et maintenant ça va aller, mon enfer est derrière moi et je suis capable d’aimer entièrement ma mère qui elle-même a été battue…

Une immense et éternelle gratitude à mon Amour qui m’a guidée vers une nouvelle vie, et à Jean-Pierre qui m’a donné naissance… Merci.

M.B.

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